Passoires thermiques: quelles aides pour rénover et sortir de la précarité énergétique?
Un quotidien subi par des milliers de familles
Près de 4 millions de logements en France sont encore mal isolés et très énergivores. Humidité, moisissures et factures élevées affectent particulièrement les ménages modestes. Le témoignage de Stéphanie Torrent illustre ces conséquences: « Mon matelas est humide. Tout est humide, les oreillers, tout. Dormir dans ces conditions, c’est insupportable. C’est vraiment… J’en peux plus. »
Des travaux lourds rendus possibles grâce aux subventions
Pour Stéphanie, de grands travaux d’isolation, le remplacement des fenêtres et la rénovation du chauffage ont débuté récemment. Ces interventions, estimées à plus de 80 000 euros, étaient inaccessibles sans aides. Une association a aidé la famille à constituer un dossier, un processus qui a pris un an.
Au final, huit subventions couvrent 82 000 euros de travaux: la bénéficiaire ne devra débourser que 140 euros. Elle attend désormais une amélioration sensible du confort et une baisse des factures de chauffage: « Je serai au chaud, plus dans l’humidité et surtout, quand je vais ranger ma maison, elle sera rangée. Parce que là, j’ai beau ranger, j’ai beau nettoyer, j’ai l’impression que c’est toujours sale. »
Quelles aides pour quels travaux?
Les aides disponibles sont multiples et peuvent se cumuler selon les situations. Parmi celles mentionnées figurent:
- MaPrimeRénov’
- Ma prime logement
- Des aides des régions, départements et communes
- Des dispositifs locaux et associatifs facilitant le montage des dossiers
Une politique plus ciblée à partir de l’an prochain
Le gouvernement entend concentrer les moyens sur les logements les plus dégradés. À partir de l’an prochain, seules les habitations classées E, F ou G dans leur diagnostic de performance énergétique pourront prétendre à certaines aides. Par ailleurs, l’aide aux travaux sera plafonnée à 30 000 ou 40 000 euros selon l’ampleur des chantiers. L’objectif déclaré de l’Etat est de prioriser les interventions sur les logements les plus délabrés.
Un accompagnement souvent déterminant
Camille Deguy, coordinatrice sociale et financière du Reseau Ecohabitat, rappelle l’importance de l’accompagnement: « On est sur un budget de plus de 80 000 euros de travaux. Ca necessite du temps, de l’investissement. Nous, c’est notre metier et c’est avec plaisir qu’on accompagne les familles les plus demunies. Mais seule, je ne suis pas sure que Stephanie aurait reussi a mobiliser et a reunir l’integralite des acteurs. »
Pour de nombreuses familles, la combinaison d’aides publiques, de soutien associatif et d’un montage financier adapté permet de transformer des logements indignes en logements sains et plus économes en energie.




