PLF 2026 au Senat : plafond de l’abattement retraite et reduction du credit d’impot services a domicile
Apres un rejet quasi unanime a l’Assemblee nationale samedi, le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 arrive au Senat, ou il sera examine en seance a partir de jeudi. En amont, la commission des finances a repris le texte initial du gouvernement et y a ajoute plusieurs propositions sur la partie « recettes » susceptibles d’etre defendues et retenues pendant les debats.
Modulation de l’abattement de 10% pour les retraites
Le gouvernement Lecornu 2 propose de transformer l’abattement proportionnel de 10% dont beneficient les retirees sur leur revenu imposable en un forfait de 2 000 euros. La commission des finances du Senat juge cette proposition « pas satisfaisante » et prefere un plafond de 2 500 euros, contre 4 399 euros actuellement.
La commission estime que cette mesure serait « plus lisible, plus juste », evitant la creation de gagnants a la reforme et epargnant les retraites modestes. Elle donne des exemples d’impact :
- Pour un couple ou chacun percoit 50 000 euros de retraite par an, l’effort serait d’environ 25 euros par mois.
- Un couple percevant au total 200 000 euros de pensions par an s’acquitterait d’environ 65 euros d’imposition par mois en plus.
Reduction a 45% du credit d’impot pour les services a domicile
Le credit d’impot pour les services d’aide a domicile (CISAP) represente actuellement une depense fiscale annuelle d’environ 7,2 milliards d’euros. Ce dispositif permet aux menages de recuperer 50% des depenses engagees pour des services a domicile (menage, garde d’enfants, etc.). La commission note que les principaux beneficiaires sont les menages les plus aisés : 44% du cout profite aux 10% des contribuables percevant les plus hauts revenus.
La commission propose de ramener le taux a 45%. Selon elle, « cet ajustement preserva les objectifs essentiels du dispositif – emploi a domicile, soutien aux publics fragiles, conciliation des temps de vie, lutte contre le travail non declare – tout en generant une economie budgetaire des 2026 ». Elle evalue l’impact pour un menage median : l’aide fiscale serait reduite d’environ 100 euros sur l’annee, soit 8,3 euros par mois.
Suite des debats
Ces amendements, issues du travail de la commission des finances, devraient etre defendus en seance publique au Senat a partir de jeudi. Ils ont des chances raisonnables d’etre retenus, mais pourront encore evoluer au fil des echanges entre les parlementaires.




