La proposition
Un amendement déposé par Gabriel Attal propose que l’État verse 1 000 euros à chaque enfant dès la naissance, versés dans un fonds d’épargne destiné à la retraite. La mesure doit être présentée à l’Assemblée nationale lors des discussions du budget de la Sécurité sociale, mercredi 12 novembre.
Le fonds pourrait ensuite être abondé par la famille jusqu’aux 18 ans de l’enfant. L’objectif affiché par le président du groupe Ensemble pour la République est d’encourager la capitalisation et le développement des plans épargne-retraite : « Très concrètement, on veut développer la capitalisation en France. Ca passe par un développement des plans épargne-retraite. Ca passe par un fléchage de l’intéressement et de la participation des entreprises sur ces plans épargne-retraite et par cette nouvelle mesure. »
Réactions
Sur le terrain, les avis sont partagés. Certaines mères de famille voient dans cette aide une façon de garantir « au moins une petite retraite » pour les enfants et rappellent qu’elles mettent déjà de l’argent de côté pour l’avenir. D’autres, comme un passant interrogé, se montrent sceptiques : « Je trouve bizarre de penser dès la naissance à la retraite. »
Coût et critiques
La mesure aurait un coût immédiat pour les finances publiques : selon les calculs évoqués, il s’élèverait à 660 millions d’euros par an. Pour l’économiste Philippe Crével, directeur du Cercle de l’Epargne, cette dépense devrait être compensée par des hausses d’impôts. Il souligne aussi une limite du dispositif : il ne s’adresse pas aux actifs d’aujourd’hui, alors que le problème des retraites concerne principalement ceux qui sont déjà en activité.
Comparaison internationale
Une mesure voisine est à l’étude en Allemagne, où les autorités envisagent d’octroyer 10 euros par mois à chaque enfant entre 6 et 18 ans.




