Retraites: l’extension des départs anticipés financée par +1,4 point de CSG sur le capital
Le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a détaillé mercredi matin sur France 2 les modalités du financement de l’extension de dispositifs de départ anticipé à la retraite. Cette mesure sera financée par la hausse de la CSG sur les revenus du capital, votée la semaine passée par l’Assemblée nationale lors du volet recettes du projet de loi de finances sur la sécurité sociale.
Une augmentation de 1,4 point de CSG mobilisée
« Il y a 1,4 point de CSG supplémentaire qui sera de nature à être utilisé », a déclaré le ministre. Selon lui, cette enveloppe permettra d’élargir l’accès à des départs anticipés, en intégrant notamment les carrières longues et « les catégories actives et super actives de la famille fonction publique ».
Qui est concerné?
Jean-Pierre Farandou a cité des métiers qualifiés de difficiles: policiers, pompiers, égoutiers, pompiers professionnels, contrôleurs aériens. Ces personnes pourront partir plus tôt: « Ils gagneront un trimestre, c’est important. C’est à peu près 20% de personnes supplémentaires », a-t-il estimé.
Le ministère du Travail avait précisé la veille que les carrières longues, certaines catégories de la fonction publique, ou encore les personnes nées au cours du premier trimestre 1965 pourraient aussi bénéficier d’une suspension de la réforme des retraites.
Un amendement soumis dans le cadre du budget de la sécurité sociale
Cette ouverture répond en partie à une demande de la gauche, notamment des écologistes et des communistes, lors de l’examen du projet de budget de la sécurité sociale. « C’est un ajustement… L’amendement a été déposé ce matin à 08h00 », a ajouté le ministre.
Motivations politiques et stabilité
Interrogé sur le bien-fondé de cette suspension et sur son opinion personnelle, M. Farandou a adopté un ton pragmatique: « Cette suspension de la réforme des retraites, clairement, c’est d’abord un acte de stabilité politique ». Il a souligné que cette stabilité était perçue comme nécessaire par une large partie de la population: « Il n’y a pas que moi, en gros 61% des Français ont besoin de cette stabilité ». Pour le ministre, un gouvernement doit pouvoir travailler pour répondre aux attentes et disposer d’un budget, tant pour l’Etat que pour la sécurité sociale.




