La question du repos hebdomadaire et de ses modalités d’application suscite de nombreuses interprétations. Le vendredi 21 novembre, la Cour de cassation a jugé qu’un salarié peut, sous certaines conditions, travailler plus de six jours d’affilée et jusqu’a douze jours consécutifs.
Ce que dit la décision
Le Code du travail impose un jour de repos minimum par semaine. La haute juridiction a précisé qu’il est compatible avec cette obligation qu’un salarié enchaîne plusieurs jours de travail d’une semaine civile sur l’autre, pourvu qu’il bénéficie d’un jour de repos dans chaque semaine civile. La Cour a donné pour exemple une période de travail allant du mardi d’une semaine au samedi de la semaine suivante: le salarié a eu un jour de repos dans la première semaine (le lundi) et dans la seconde (le dimanche).
Réaction de la CGT
La décision a suscité une vive réaction de la Confédération generale du travail (CGT). Le secrétaire confederal Thomas Vacheron a exprimé son opposition sur le plateau de BFM TV, le samedi 22 novembre. Il a déclaré: « Comme d’habitude, on veut nous faire travailler plus longtemps dans la journee, dans le mois, dans l’annee ou dans la vie » et a insisté sur la durete croissante du travail: « Le travail est de plus en plus dur, de plus en plus difficile. Les gens veulent travailler ».
Interroge sur la proposition d’augmenter la duree annuelle du travail de douze heures supplementaires (soit environ 15 minutes par semaine), Thomas Vacheron a egalement denonce les risques sanitaires et sociaux: « Le travail, il use, on est le champion europeen des accidents du travail ».
Les propositions de la CGT
- Pour financer d’autres choix, la CGT propose de revoir l’usage des aides publiques aux entreprises privees et de prelever davantage sur ceux qui concentrent le plus de richesses.
- Le syndicat defendra aussi une augmentation des salaires comme levier pour relancer l’economie, une position qu’il porte depuis longtemps.
Enjeux et perspectives
Cette interpretation de la Cour de cassation devrait alimenter le debat public et les discussions entre partenaires sociaux. Elle souligne l’importance des precisions juridiques autour de la notion de semaine civile et de repos hebdomadaire, ainsi que les tensions entre flexibilite du travail et protections des salaries.




