Le Medef propose un simulateur en ligne qui permet de comparer l’impact des cotisations sociales sur les salaires et sur le coût pour l’employeur en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne. L’objectif affiché du syndicat patronal est de mettre en évidence la différence que représentent les charges patronales françaises par rapport à ses voisins européens. D’apres Le Journal des Entreprises, le Medef estime que « si la France appliquait les mêmes niveaux de prelevements sociaux que ses voisins, les salaires nets seraient plus eleves et les couts salariaux plus faibles pour les entreprises ».
Comment fonctionne le simulateur
Le simulateur permet de renseigner plusieurs parametres: montant du salaire en brut ou en net, periodicite mensuelle ou annuelle. Instantanement, l’outil affiche:
- le montant des charges patronales,
- le salaire percu par l’employe,
- le cout global pour l’employeur.
Pour realiser les simulations, le Medef precise qu’il ajoute « au salaire brut les taux de cotisations en vigueur dans chaque pays pour obtenir le salaire net, ainsi que les cotisations employeur ».
Exemple pratique: 2 500 euros nets par mois
Selon le Medef, un salaire net mensuel de 2 500 euros en France correspond a un salaire brut de 3 165 euros par mois pour l’entreprise. Les cotisations salariales representent environ 21% de ce brut, soit 665 euros par mois. Le cout total pour l’entreprise s’eleve a 4 367 euros par mois, dont 27,5% correspondent a des cotisations patronales.
Comparaisons entre pays
En prenant le meme salaire brut verse a l’employee (3 165 euros), le simulateur montre que le cout total pour l’entreprise est plus faible en Allemagne, en Italie et en Espagne qu’en France:
- Allemagne: l’employe revient 11,2% moins cher pour l’entreprise qu’en France.
- Italie: le cout baisse de 5,1% par rapport a la France.
- Espagne: le cout baisse de 4,3% par rapport a la France.
Le Medef note toutefois une exception: pour les petits salaires, en dessous de 1 500 euros nets par mois, l’Espagne peut etre plus avantageuse que la France d’apres la calculette.
Ce que cela signifie
Le simulateur vise a illustrer l’effet des differentiels de prelevements sociaux sur le pouvoir d’achat des salaries et sur le cout du travail pour les employeurs. Il ne prend pas en compte d’autres facteurs economiques ou sociaux, comme les niveaux de prestations associees aux cotisations, les differences de fiscalite, ou les specifics du marche du travail de chaque pays. Ces elements doivent etre pris en compte pour une comparaison complete.
En l’etat, les chiffres proposes par le Medef montrent que, pour un salaire donne, la France se situe dans la zone haute en matiere de charges patronales, alors que l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne se revelent moins couteuses pour l’employeur sur les exemples fournits.




